L’Hortus deliciarum est un manuscrit à miniatures réalisé par Herrade de Landsberg, alors Abbesse du Mont sainte Odile, vers 1175 – 1185. Ce recueil monumental de 255 feuilles de parchemins au format de nos grands journaux et de 69 feuillets intercalaires était destiné à l’instruction des chanoinesses du couvent. L’hortus disparu dans l’incendie de la bibliothèque municipale de Strasbourg ainsi que d’autres trésors, lors du bombardement de la Ville le 24 Août 1870 par les canons prussiens. Il reste néanmoins de nombreux extraits du texte et des copies noir et blanc sur calque de certaines illustrations.
L’œuvre musicale est construite sur un plan double :
• 4 mouvements descriptifs : le mont Sainte Odile – le mur païen – Herrade deLandsberg – l’Hortus deliciarum.
• 6 variations sur un air populaire alsacien : « d’r Hans im Schnoogeloch » enchâssées dans les 4 mouvements.
Le mont Sainte Odile évoque l’émergence des pierres de grès rose du couvent de labrume matinale. Le thème des variations est présent mais caché entre plusieurs instruments ou dans l’harmonie.
Le mur païen est une enceinte de 11 kilomètres autour du mont saint Odile. Il est formé de trois cent mille blocs de pierre et a été érigé par les celtes. Ce mouvement est donc traversé par la culture celtique.
La prière à Herrade de Landsberg prend la forme d’une passacaille dont l’harmonie demandera un travail et un équilibre soigné.
Le dernier tableau est une illustration en miniature du livre, encyclopédie des savoirs deson temps, aboutissant à une fugue ayant pour sujet le thème des variations.
Les mouvements peuvent être joués séparément, ou dans l’ordre suivant : 1+2 ;1+3+2 ;1+2+3+4.
L’ utilisation d’un piano (numérique) est vivement conseillée par le compositeur.
NB. Dans le 2° et 3° mouvements les parties de cors ont été interverties : Horn 1 = Horn 2, Horn 2 = Horn 1