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Le Banquet Musical : Ensemble vocal et instrumental baroque Concerts : Noëls du 17ème siècle en Allemagne et en France

Un programme en deux parties qui mettent à l’honneur deux grands compositeurs du 17ième siècle : l’allemand Dietrich Buxtehude et le Français Marc-Antoine Charpentier. Les genres de la Cantate et du Magnificat y sont présentés mais avec des esthétiques différentes, caractéristiques des styles des deux pays. Le Concerto pastoral de Johann Christoph Pez trouve naturellement sa place dans ce programme de Noël.

Dietrich Buxtehude, après avoir occupé le poste d’organiste à Hälsingborg où il fit ses premières armes, succéda à Franz Tunder organiste au poste convoité de la Marienkirche de Lubeck. C’est à ce poste qu’il composa la majeure partie de son œuvre, d’abord pour son instrument, l’orgue, mais aussi pour la musique concertante destinée à l’église. Les cantates aux effectifs variés sont nombreuses et étaient jouées dans les Abendmusiken, institutions de « musiques du soir » que Buxtehude avait initiées avec l’aide de la bourgeoisie de Lubek.

La cantate de Noël Buxwv13, Das neugeborne Kindelein, chante la gloire du nouveau-né. Les quatre strophes du poème sont enchaînées sans interruption liées entre elles par le motif récurent de l’introduction des cordes. Le chœur homophone reprend cette introduction puis développe des vocalises pleines de joie et de bonheur sur « Freuen » . Ce figuralisme est à nouveau utilisé sur le mot « singen ». La cantate se termine comme une fanfare jouée alternativement par l’orchestre et les chanteurs.

Le Magnificat Buxwv 203, attribué à Buxtehude, est écrit pour 5 voix accompagnées par les cordes. La structure simple, en forme de rondeau, alterne le refrain orchestral avec les versets du cantique de Marie qui sont chantés en contrepoints vocalisants par les duo ou trio qui contrastent avec les passages homophoniques des tutti vocaux et instrumentaux. La mesure ternaire qui habite toute la partition installe une forme de danse douce et prégnante.

La production de musique sacrée de Marc Antoine Charpentier est considérable, plus de 500 pièces écrites presque exclusivement pour la voix. Des messes, motets, psaumes, cantates et oratorios... aucun genre n’est oublié.

Le Magnificat H 79 est écrit, comme les autres Magnificat du compositeur, dans le style du motet. L’orchestre ajoute les flûtes à bec au quatuor des cordes. Le chœur est  traité de manière homophonique avec parfois le renforcement de l’orchestre (Quia fecit,  Fecit potentiam), mais aussi en polyphonies contrapuntiques avec des passages vocalisants repris en imitation (Deposuit,Gloria). Les deux soli de la basse (Et misericordia) et du ténor (Suscepit Israel) apportent un climat de douce sérénité.

C’est en particulier avec Carissimi, lors de son séjour romain, que Charpentier s’initia au genre de l’oratorio. Six compositions de ce genre se rapportent à la Nativité.

 In Nativitatem Domini Nostri Jesu Canticum H 414 fut écrit en 1684 pour la duchesse de Guise. La partition, comme son nom l’indique, est du type Canticum et comporte un narrateur.

Le narrateur, ici deux évangélistes dialoguent avec L’Ange qui leur anonce la venue de Sauveur.

    Le Chœur des bergers se hâte pour aller retrouver l’enfant. (Surgamus : Levons nous!). La pièce se termine par une tendre berceuse (Salve puerule : Salut petit enfant) répétée plusieurs fois par les solistes et le chœur avec une douce ritournelle.

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Entrée libre / Collecte.