Le pianiste Thomas Tacquet et la Mezzo Anne-Lise Polchlopek présenteront un programme autour de Paul Arma et Joseph Kosma, riche en inédits, qui tisse un trait entre ces deux compositeurs empêchés, entre art populaire, influences de la musique classique hongroise et des avant-gardes du XXe siècle. Un mi-chemin entre la chanson et la musique des années 1930, composée à partir de poèmes accessibles à tous.
Chemins difficiles de la jeunesse, dans une Hongrie confuse ; voies de transition en Allemagne, au contact des avant-gardes résistant à la montée du nazisme ; pistes d’exil vers la France courant 1933 ; sentes clandestines du temps d’occupation ; enfin, avenues et rues des capitales, des temps de paix. Quant aux aspects musicaux, études auprès de Bartok et de Kodaly à l’Académie Nationale de Musique de Budapest ; collaboration avec Brecht et Eisler en Allemagne ; engagements pour les folklores paysans et urbains de toute l’Europe ; multiplicité des expérimentations artistiques ; amour d’un langage synthétique. Il est difficile de croire que Paul Arma et Joseph Kosma ne se sont pas rencontrés, tant leurs parcours (évoqués ci-haut) sont proches. Pourtant, ni l’un ni l’autre ne mentionnent le nom de leur contemporain dans leurs mémoires ou biographies respectives. Oubli ? Mésentente ? Ou simplement fait du destin ? En l’état actuel de nos connaissances, impossible de trancher. Faisant fi de ces considérations musicologiques, le programme d’aujourd’hui, riche en inédits, tisse un trait entre ces deux compositeurs empêchés, entre art populaire, influences de la musique classique hongroise et des avant-gardes du XXe siècle, traduisant leur souhait commun « non pas seulement de distraire, mais aussi d’exprimer l’angoisse des hommes devant les menaces de notre monde moderne, passablement inhumain. »
Informations pratiques
Date : samedi 27 novembre 2022
Horaire : 17h
Lieu : église protestante Saint-Pierre le Vieux, 6 place Saint-Pierre le Vieux à Strasbourg (67)
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